vendredi 2 mai 2008

Cellules en ébullition

Ce matin, alors que beaucoup ont pu rester au fond de leur lit, il m'a fallu beaucoup de courage pour mettre le nez dehors. Et oui ! Tous les profs n'ont pas fait le pont... Chez nous, seuls les élèves avaient le privilège de rester à la maison car nous avions décidé de faire une journée pédagogique. Les écureuils du parc dans lequel se situe notre collège ont du être étonné de ne voir que des profs et aucun élève !

Nous avions effectivement bien besoin de cette journée pour préparer notre nouveau projet de l'an prochain. Je ne m'étendrai pas ici sur les modalités de ce projet mais tout ce que je peux dire, c'est que nos cellules grises ont pas mal phosphoré. Lorsque nous bouleversons nos pratiques pédagogiques, cela entraîne pas mal de doutes, de questions et surtout d'incertitudes. Enfin bref, je crois que nous avons bien avancé mais il reste encore du pain sur la planche.
Bien sûr, travailler ensemble provoque aussi quelques tiraillements, quelques tensions qui ont atteint leur paroxysme en fin de journée.
J'ai, à ce sujet, été témoin d'une scène qui a semé en moi un certain malaise. La fatigue aidant, une de nos collègues a soudainement fondu en larmes alors que nous descendions les escaliers. Proche de la retraite, elle a assisté plutôt sereinement à toute la réunion. Mais sur la fin, elle a réalisé la somme de travail qu'il lui faudrait réaliser pour intégrer le projet et là, elle a craqué. Cela m'a attristé de la voir dans cet état car je sais qu'elle est très fatiguée moralement et physiquement. Mais j'ai aussi été très agacé et même choqué d'entendre la réaction de quelques collègues, très intransigeants et intolérants dans leurs propos. En gros c'était "Marche ou crève" ! Comme quoi, les valeurs que nous tâchons de transmettre à nos élèves paraissent parfois bien loin de celles de certains de nos collègues...

J'ai d'ailleurs en projet de faire, dans un prochain article, une petite description du milieu enseignant. J'ai, en effet, puisé quelques petites idées aujourd'hui en observant tous mes collègues réunis, enfin presque tous...

1 commentaire:

Calyste a dit…

Nihil obstat. Imprimatur. (Il faut bien que le latin serve parfois!).

Pour le drame de fin de journée, je viens de recevoir un mail d'Evelyne qui me met au courant. Elle a téléphoné à G. pour la soutenir, ne pas la laisser sur un sentiment d'échec. Il est vrai qu'en ce moment, en français, on trinque un peu! On a intérêt à resserrer les rangs.
Je me réjouis d'avance des prochains articles que tu nous prépares!