Que des bonnes nouvelles !!!

Après cette journée bien remplie, je me mets à l'instant devant mon ordinateur. Que vais-je bien pouvoir raconter ce soir ? Ce qu'il s'est passé en cours ? Non, rien de palpitant. Commenter notre conseil de direction ? Là, j'ai plus de matière mais peu de faits précis si ce n'est une nouvelle que nous a annoncé notre directeur.

En effet, notre tutelle organise l'an prochain, pour le week end du 1er mai, un grand rassemblement des établissements jésuites. Jusque là, pourquoi pas.... Bien sûr, nous demandons où doit avoir lieu cet "événement". Nous imaginons déjà des destinations exotiques propices à la bonne humeur et à l'enchantement. Que nenni ! Ce rassemblement aura lieu à Lourdes ! Je crois qu'en voyant nos visages décomposés, notre directeur a vite compris notre déception. Mais il n'a pas lâché l'affaire en nous disant qu'il faudra qu'une délégation du collègue sacrifie ce week end pour se rendre dans, ce qui est pour moi, la capitale de l'eau bénite et des cierges en tous genres... Je me suis dit alors que l'on avisera en temps voulu. 2009 est encore loin. Le hic est qu'en partant ce soir, j'ai rencontré l'un de nos responsables en pastorale qui revenait tout droit d'une réunion "au sommet". Il m'a alors avoué que, pour notre collège, mon nom ainsi que celui de notre conseillère d'orientation avaient été cités pour ce fameux week end à Lourdes. Nous avons, tout d'abord cru à une plaisanterie mais pas du tout. Voilà de quoi assombrir une fin de journée qui l'avait été déjà beaucoup. J'avoue en effet ne pas être très enthousiaste face à ce projet. Ce n'est pas tant de se réunir qui m'ennuie mais plutôt d'aller dans cette ville de pèlerinage où les animations me semblent plutôt restreintes et l'ambiance peu propice à la gaieté. En y réfléchissant, je me dis alors qu'il faudrait que d'autres collègues nous accompagnent afin de pouvoir rigoler un peu. Avis donc aux amateurs....

Autre fait marquant de cette journée : le passage de l'attestation de sécurité routière par les élèves de troisième. En effet, depuis plusieurs années, les élèves doivent quitter le collège avec cette attestation qui leur sera réclamée lorsqu'ils passeront leur permis de conduire. Autant dire que cela revêt une certaine importance. Depuis l'an dernier, ces tests se déroulent sur ordinateur. Chaque élève, un casque vissé sur leurs oreilles, doit répondre à une série de vingt questions qui ont trait non seulement à la signalisation mais aussi à la sécurité et la réglementation routière. Ils doivent, pour réussir, répondre correctement à la moitié des questions au moins. Me voilà donc parti pour un après-midi dans une salle multimédia surchauffée pour superviser les épreuves. J'ai eu alors deux surprises. D'une part, certains élèves ne maîtrisent pas vraiment l'outil informatique. Et oui ! Ce logiciel de test n'avait rien à voir avec MSN ! D'autre part, en parcourant les questions, j'avoue avoir fait preuve d'une ignorance la plus totale concernant certains sujets. Je crois qu'il va falloir faire une sérieuse remise à niveau. A ce sujet, il existe un site très utile pour cela dont le lien est le suivant :

http://eduscol.education.fr/D0187/recherchetraining.htm

Je vais peut être prendre comme excuse cette remise à niveau pour échapper à Lourdes l'année prochaine...

La routine...

Aujourd'hui mercredi, déjà le milieu de semaine. Plus la fin d'année approche, plus le temps passe vite. Toujours pas mal de choses à faire et de problèmes à régler au collège (mais je ne vais pas vous ennuyer encore avec cela !). Je m'aperçois, du coup, que lorsque je rentre chez moi, mes habitudes se modifient peu à peu. Un exemple : auparavant, la première chose que je faisais en rentrant était de bondir sur l'ordinateur pour consulter ma boite mail et les répondre aux messages que j'avais collecté sur différents sites.

Aujourd'hui, rien de cela. Je prends le temps de décompresser en me "posant" devant la télé jusqu'au dîner. Et c'est seulement après que je branche l'ordinateur. Là aussi, changement d'habitudes ! Comme j'ai peu de mails, peu de messages sur les sites de rencontres (forcément, toujours les mêmes têtes !), j'en profite pour parcourir mes blogs favoris, déposer quelques commentaires et, si le courage est là, écrire quelques mots sur ce blog. Rien de bien trépidant, j'en conviens, mais je m'étonne en constatant ce changement d'habitudes, moi qui, d'ordinaire, ai horreur du changement !

Aujourd'hui donc, journée assez calme. Suis allé voir ma mère qui vient de perdre, pour la deuxième fois en six mois son portable (grrrrrr....). A peine rentré chez moi, me voilà donc pendu au téléphone afin de bloquer la ligne. J'ai alors été agréablement surpris de tomber sur un interlocuteur très aimable et très professionnel. J'en ai donc profiter pour faire modifier mon abonnement que je ne rentabilisais pas. Au total, une demi-heure en ligne ! A la fin de notre conversation, l'opérateur me fit la surprise de m'annoncer qu'il allait demander la remboursement de mon coup de fil, geste certes commercial mais fort appréciable. Je devrais recevoir en fin de semaine une nouvelle carte sim que je mettrais dans l'un de mes anciens téléphones pour ma mère.

Voilà, je vais m'arrêter là et tenter de préparer ma journée de demain qui s'annonce chargée en rebondissements. Nous aurons cependant une matinée un peu plus calme dans la mesure où notre collègue d'arts plastiques (la castafiore !) emmène trois classes au musée. Elle embarque donc, par la même occasion, un certains nombre de profs pour l'accompagnement. Je leur souhaite vraiment bon courage !!!

Moulin Rouge

Un petit extrait de l'un de mes films préférés, Moulin Rouge (pas celui de 1934 mais la version de 2001 !)

Week end appréciable...

Enfin le week end ! Je dois avouer que je l'attendais avec impatience tant cette semaine a été chargée. Chargée de coups de fil, toujours de la part de parents inquiets, chargée de réunions et de rendez-vous mais aussi chargée d'imprévus. Justement, ce sont ces imprévus qui m'épuisent et me déstabilisent quelque peu. Moi qui suis d'un naturel plutôt organisé et maniaque, je déteste lorsqu'un grain de sable vient gripper le rouage de la journée. Lundi et mardi, c'était les nombreuses absences de collègues qu'il a fallut gérer à la dernière minute. Mercredi, une bagarre entre deux élèves de troisième. Jeudi, une collègue qui m'a ramené dans mon bureau un élève qui ne voulait pas travailler dans son cours. Ce dernier épisode m'a d'ailleurs profondément choqué. En effet, loin de donner raison à cet élève sur con attitude en cours, je dois reconnaître que ma collègue a été particulièrement "cassante" et provocatrice avec lui. Bien sûr, le ton est très vite monté et
j'ai du calmer le jeu. Après avoir discuté une bonne heure avec cet élève, je me suis rendu compte qu'il était très lucide sur la situation. Il m'a fait part de sa "haine" envers ce professeur en employant souvent des mots très durs. J'avoue que je ne porte pas cette collègue dans mon cœur mais mon rôle était de la soutenir, tant bien que mal certes ! Dès le lendemain, à 9 heures pétantes, la maman de cet élève a débarqué dans mon bureau pour avoir de plus amples renseignements sur l'incident de la veille. Elle a été aussi très virulente envers le professeur concerné. Du coup, je lui ai conseillé de prendre rendez-vous avec le chef d'établissement qui me semble plus à même de calmer le jeu.
Cet épisode m'a profondément marqué car j'ai été déstabilisé et touché par cet élève complètement paumé qui ne faisait que se défendre face à un adulte qui, à mon goût, abusait de sa supériorité et de son autorité. Pour moi, chaque élève est différent et on ne peut pas tous les traiter sur le même pied d'égalité. Il faut savoir naviguer en eaux troubles tout en essayant de rester le plus équitable possible. Et ce n'est pas facile !
Bref, je pense que les prochaines semaines (il en reste 4 jusqu'à la fin des cours !) risquent d'être très agitées. Je vais être obligé de fermer plus souvent la porte de mon bureau afin d'échapper à cette excitation ambiante et, ainsi, pouvoir effectuer toutes les tâches administratives qui m'attendent. Entre les vœux d'orientation à saisir, le brevet des collèges à organiser, les emplois du temps à préparer mais aussi le programme de mes cours à boucler, ça va être chaud comme le disent les ados !
C'est pourquoi je profite pleinement de ce week end pour recharger les batteries. Demain, c'est la fête des mères mais aussi l'anniversaire de mon père à qui je pense chaque jour depuis sa disparition brutale il y a maintenant 12 ans. C'est sans doute pour cela que j'essaie de faire de mon mieux pour prendre soin de ma mère dont la santé n'est pas très stable... Je l'ai prévenu que je n'aurai pas son cadeau demain mais qu'elle aurait une surprise dans quelques semaines, le temps que mon compte en banque se refasse une santé....
En attendant, elle aura droit à un gros bisou et un nouveau téléphone portable !

Répondeur...

Une petite bande audio qui est, hélas, de plus en plus d'actualité... Je vais la proposer dès demain à notre standardiste !!!!

Hécatombe...

Et oui, me revoilà à travers les mots et non plus les photos....

Aujourd'hui, outre les élections des délégués du personnel dont a parlé Robert, le fait marquant a été le nombre important de professeurs absents. Autant dire que cela a mis notre responsable de vie scolaire dans tous ses états. Panique à bord !!! Si je compte bien, 8 professeurs étaient absents dont 2 sont mes collègues d'histoire-géo. Mon amie Hélène qui ne peut faire autrement que de prendre du repos tout en s'occupant de sa fille aînée et Brigitte, la deuxième qui se retrouve, après 4 mois d'absence en début d'année, de nouveau coincée par une sciatique. Ce qui me démonte le plus est de ne pas pouvoir trouver de remplaçant sur Lyon. En effet, le bureaucrate qui s'occupe de la gestion des remplacements à l'Académie fait fuir tous ceux que la carrière d'enseignant pourrait tenter. Bravo ! Et ce n'est pas lui qui a les parents sur le dos lorsqu'ils viennent se plaindre du non-remplacement des enseignants... Du coup, les seules personnes disponibles se trouvent sur Saint Etienne ou Annemasse. Comme c'est pratique !

Les autres absences d'aujourd'hui étaient justifiées aussi : passage du bac et voyage scolaire.
La dernière, et pas des moindres, est l'absence de notre collègue d'Arts plastiques pour cause de claquage ! Possédant une voix désagréable au plus haut point (vous vous rappelez de la Castafiore ?) et, qui plus est, étant très bavarde, nous avons pensé alors à un claquage de la langue (rire). Loupé ! Enfin, étant arrêtée pour la semaine, elle laissera à nos tympans et à ceux des élèves un peu de repos !

Après cette journée parsemée de turbulences, demain devrait être plus calme. En effet, j'ai l'impression que le mercredi matin (puisque nous somme de repos l'après-midi) est beaucoup plus tranquille. Moins d'excitation et de bruit dans les couloirs, moins de collègues aussi (les fameuses mères de famille). Et puis c'est le jour où nous officions avec Robert devant nos deux classes réunies. Du coup, le temps passe plus vite...

Voyage en Italie suite...

Comme promis, d'autres photos d'Italie, aux alentours de Naples....

Et pour finir, une dernière photo que j'aime bien et qui change des ruines archéologiques....

Voyage en Italie

L'actualité du moment étant plutôt calme me concernant, je vous livre quelques photos qui me rappellent un voyage en Italie. Un moyen aussi de remercier Robert pour m'avoir fait découvrir ce merveilleux pays et de m'avoir transmis sa passion pour l'antiquité romaine (même si je préfère toujours l'antiquité grecque !).
Saurez-vous reconnaître ces différents endroits ?

C'est tout pour l'instant mais j'en ai d'autres en réserve...

Jour de reprise

Aujourd'hui, reprise du boulot après cinq jours de repos, qui plus est avec un temps splendide... Ces chères têtes blondes ont bien du mal à se remettre dans le bain surtout lorsqu'on leur annonce que les premiers conseils de classe commencent dans 3 semaines.
J'ai eu aussi cette drôle d'impression selon laquelle mes collègues avaient, eu aussi, bien du mal à reprendre le rythme. Beaucoup avaient l'air amorphes, peu souriants voire même râleurs. D'autres commencent à paniquer en voyant la dernière ligne droite s'annoncer, le soucis étant de savoir comment terminer ces sacro-saints de programmes. Pas de panique ! On arrive toujours à boucler en temps et en heure. Ce qui me soucie le plus n'est pas cela en fait. Cette fin d'année va être marquée pour moi par différentes tâches plus ou moins ingrates mais d'une grande importance pour nos élèves. Tout d'abord les conseils de classe et la saisie des vœux d'orientation sur internet, mais aussi l'organisation du brevet des collèges suivie par la constitution des classes pour l'an prochain et enfin de l'élaboration des emplois du temps. Concernant l'orientation, je commence à recevoir des coups de téléphone de parents paniqués sur les modalités à suivre ; à propos de la constitution des classes, ça attendra mi-juin une fois que tous les conseils de classe seront terminés. Enfin, le paroxysme va être atteint avec les emplois du temps, sur lesquels il faut que je m'arrête davantage. Je commence déjà à recevoir les doléances de quelques collègues qui me demandent déjà de leur réserver telle ou telle demi-journée afin de poursuivre leur activité du genre gym, danse ou poterie (si, si !). Le comble est que ces réclamations émanent de collègues qui approchent de la retraite et qui, en toute logique, vont bientôt avoir tout leur temps à consacrer à ces activités. Je comprends tout à fait qu'elles veuillent entretenir leur corps de rêve (pfffff....) en vue d'entretenir le désir de leur mari bedonnant mais il y a quand même certaines limites ! Bref, pour l'instant, je me contente de leur signaler qu'une fiche de vœux leur sera bientôt distribuée et qu'elles pourront noter toutes leurs réclamations à ce moment là.
J'espère vraiment que les nouveaux collègues qui vont arriver l'an prochain (il y en a déjà 3) ne seront pas aussi pénibles et nombrilistes....
Ah ! Pour terminer j'ai profité d'un moment de libre pour repérer le balcon de mon pote que j'ai rencontré samedi soir. Comme je le pressentais, va falloir que je m'équipe de jumelles ...

Un pont bien appréciable

Ce long week end est le tout dernier répit avant la période qui va nous mener aux vacances d'été. Autant dire que j'en profite pour préparer cette période et finir tous mes "devoirs". En effet, nous avons eu la bonne idée, comme je l'ai déjà écrit, d'organiser un brevet blanc pour les élèves de troisième. Je n'avais pas réalisé que j'allais devoir corriger des épreuves durant ce pont. Cinq jours, ça me permet de prendre mon temps. Je ne vais pas dire que je savoure ces copies mais je sais que ce sont pratiquement les dernières de l'année. Ouf !

Mais rester assis à mon bureau à lire (ou à déchiffrer ?) de piètres compositions alors que le soleil brille au dehors, ce n'est pas vraiment à mon goût. J'en ai donc profiter pour aller me balader et sortir voir mes amis.

C'est ainsi qu'hier soir nous avons décidé de nous retrouver en ville. Le rendez-vous était donc fixé dans un de nos anciens QG où nous passions, il y a encore peu de temps, des soirées mémorables. Certes, cela faisait un certain temps que je n'étais pas sorti dans ce genre de bar aux tendances bien affichées. Mais là, j'ai été très surpris du changement. Peu de monde, une moyenne d'âge frôlant celle de mes élèves, des barmen filiformes aux allures de crevettes et sans grand intérêt... Bref, cette vision nous a incités à changer rapidement de crémerie pour un bar qui correspond davantage à notre tranche d'âge.. Après une traversée rapide de la presqu'île encombrée par des supporters de l'OL lourdement alcoolisés, nous voilà arrivés proche de la place Satonay où se trouve un bar sympa qui plus est avec une terrasse très agréable.
Il y avait justement attablée à cette terrasse une personne avec qui j'avais passé, il y a quelques années déjà, un après-midi fort sympathique. D'allure très virile au visage taillé au burin, Olivier, puisque c'est son nom, m'avait à l'époque beaucoup intimidé. J'eus cependant, lors de cette première rencontre, l'occasion de découvrir quelqu'un très doux et très attentionné à mon égard. Depuis, à chaque nouvelle rencontre, on se tombe dans les bras comme si nous nous étions vus la veille. J'avoue avoir été un peu gêné de ces effusions hier car je savais que son copain était là... Apparemment, cela n'a posé de problème à personne ! Olivier m'a appris qu'il avait déménagé juste en face de mon collège et a été surpris que je ne l'ai pas encore repéré lorsqu'il se balade en tenu d'Adam sur son balcon. Je lui ai fait part alors de mes problèmes de vision mais lui promis que j'allais désormais porter une attention particulière au septième étage de son immeuble (son copain a même rajouté "juste en dessus du panneau A vendre"!). N'ayant qu'une rue à traverser, je pense même aller leur rendre une petite visite de courtoisie pour voir ça de plus près !
La soirée s'est ensuite poursuivie par un dîner puis retour au bar pour boire un dernier verre. Nous avons retrouvé un couple d'amis avec qui nous avons discuté puis, la fatigue aidant, nous sommes sagement rentrés chacun chez soi. Cela faisait longtemps que je n'étais pas sorti dans le "milieu", comme le disent certains, et je m'aperçois que cela ne me manque pas du tout. Je crois qu'en une dizaine d'années j'en ai fait le tour et que, sur Lyon, il n'y a pas eu de grands changements.

A propos du bar avec la terrasse, il s'agit du "Station B" situé place Gabriel Rambaud dans le 1er arrondissement. Cadre agréable, accueil chaleureux par des patrons toujours souriants et une clientèle sympathique...

Ecrivain disparu

Le 9 mai est la journée de l'Europe. Est-ce pour que l'on s'en souvienne que Pascal Sevran a tiré sa révérence ce même jour ? Peut être...
Il y a encore quelques mois, si l'on m'avait dit que j'écrirai quelques mots à son sujet, j'aurais bien rigolé. C'était sans compter sur mon ami Robert qui, un jour, m'offrit un bouquin écrit par celui que je considérais comme un simple animateur d'une émission consacrée aux troisième et quatrième âges en mal de chanson française. Et là, j'avoue avoir littéralement dévoré ce livre. Au fil des pages, je découvrais un homme d'une sensibilité extrême lourdement marqué par la perte de son compagnon. Je ne pu m'empêcher alors de faire le rapprochement avec Robert qui venait de subir la même épreuve. La comparaison s'arrête-t-elle là ? Pas si sûr... En effet, j'ai découvert dans ce bouquin un homme doué d'un talent d'écriture que je n'aurais jamais soupçonné. Je ressens la même impression lorsque je lis les articles de mon "frère de blog".
Bref, ce n'est pas l'animateur de télé qui va faire défaut mais plutôt l'écrivain à la plume tantôt ironique, tantôt révoltée, tantôt pudique, tantôt mélancolique...

Conte

Ce soir, n'ayant pas une grande envie de me remettre au travail, j'ai décidé de rester devant la télé. Quelle ne fut pas ma surprise en zappant d'une chaîne à l'autre de tomber sur ce que je considère comme l'un des grands films de Jacques Demy : Peau d'Âne.

Inspiré du conte de Perrault, ce film est sorti l'année même de ma naissance. Et oui, ça commence à dater ! Enfin, pas tant que ça... En effet, malgré son côté un peu kitch, ce film ne me semble pas avoir beaucoup vieilli. De plus, la féerie des décors (Chambord) et des costumes (ah ! les robes couleur du temps, de lune et de soleil !), la justesse des dialogues et les intermèdes musicaux m'émerveillent à chaque fois que je vois ce film.
Que dire aussi des acteurs... Des monstres sacrés qui bien qu'étant quelques peu défraichis voire même disparus, nous rappellent une époque du cinéma français qui m'attire tout particulièrement. Bref, je suis retombé en enfance pendant un tout petit peu plus d'une heure et cela ne fait pas de mal de temps en temps...
Je joins à cet article un extrait qui résume fort bien le thème traité dans ce conte.

Fin de week end

Week end ensoleillé mais bien occupé. En fait, je n'ai guère eu le temps de mettre le nez dehors tant j'avais à faire chez moi. Après avoir fait carburer les neurones vendredi, j'avais besoin de me défouler. Dans ce cas là, je commence toujours par faire du tri dans mon appartement. A la poubelle les anciens manuels, les cours archivés que je n'utiliserai plus, les vêtements usés jusqu'à la corde ou dont la taille ne correspond plus à mes mensurations actuelles (je n'en suis pas encore au stade du bibendum mais bon...). Tout cela m'a pris une bonne partie de la journée de samedi. Le soir venu, je sentais encore un certain besoin de me défouler. Ce besoin était cependant d'un autre ordre que celui du ménage. En effet, mes hormones me rappelant à l'ordre, il devenait urgent de faire baisser le trop plein qui s'était accumulé depuis une semaine. Ce fut chose faite dans la soirée en compagnie d'un charmant jeune homme...

C'est donc tout naturellement que ce dimanche matin fut consacré.... au repos ! Levé tard, même très tard, je me suis souvenu que j'avais quand même quelques copies à corriger, quelques cours à préparer. Puis je décidais d'aller dîner chez ma mère comme souvent le dimanche soir.

A mon retour, j'avais un message d'Hélène, une amie qui travaille avec moi. Ce message, je l'ai redouté tout le week end. En effet, comme je l'ai écrit dans un précédent article, Hélène traverse d'importants problèmes familiaux liés à la dépression de sa jeune fille de 14 ans. Elle m'avais prévenu vendredi qu'elle m'appellerait dimanche soir si la situation ne s'était pas améliorer et qu'elle ne pourrait donc pas venir travailler lundi.
Je l'ai donc rappelé tout de suite et, ayant des documents à me faire passer, elle est venue passer quelques instants chez moi. J'ai alors compris à mots couverts que la situation était critique non seulement pour sa fille mais aussi pour elle. Bien sûr, je l'ai écouté du mieux que je le pouvais, j'ai posé quelques questions sans vouloir rentrer dans les détails. Elle m'a donné des bribes d'explications qui ont suffi pour que je comprenne l'origine de tous les maux qui s'abattaient sur sa fille et, par la même occasion, sur toute sa famille. Je lui ai fait comprendre que j'étais là si elle en avait besoin, c'est le moins que je puisse faire... Tout en écrivant cet article, cela me paraît d'ailleurs bien peu face au parcours qu'il lui reste encore à parcourir. Mon rôle est aussi de la dégager un maximum des préoccupations professionnelles qui, on le comprend aisément, sont loin d'être sa priorité !

Cellules en ébullition

Ce matin, alors que beaucoup ont pu rester au fond de leur lit, il m'a fallu beaucoup de courage pour mettre le nez dehors. Et oui ! Tous les profs n'ont pas fait le pont... Chez nous, seuls les élèves avaient le privilège de rester à la maison car nous avions décidé de faire une journée pédagogique. Les écureuils du parc dans lequel se situe notre collège ont du être étonné de ne voir que des profs et aucun élève !

Nous avions effectivement bien besoin de cette journée pour préparer notre nouveau projet de l'an prochain. Je ne m'étendrai pas ici sur les modalités de ce projet mais tout ce que je peux dire, c'est que nos cellules grises ont pas mal phosphoré. Lorsque nous bouleversons nos pratiques pédagogiques, cela entraîne pas mal de doutes, de questions et surtout d'incertitudes. Enfin bref, je crois que nous avons bien avancé mais il reste encore du pain sur la planche.
Bien sûr, travailler ensemble provoque aussi quelques tiraillements, quelques tensions qui ont atteint leur paroxysme en fin de journée.
J'ai, à ce sujet, été témoin d'une scène qui a semé en moi un certain malaise. La fatigue aidant, une de nos collègues a soudainement fondu en larmes alors que nous descendions les escaliers. Proche de la retraite, elle a assisté plutôt sereinement à toute la réunion. Mais sur la fin, elle a réalisé la somme de travail qu'il lui faudrait réaliser pour intégrer le projet et là, elle a craqué. Cela m'a attristé de la voir dans cet état car je sais qu'elle est très fatiguée moralement et physiquement. Mais j'ai aussi été très agacé et même choqué d'entendre la réaction de quelques collègues, très intransigeants et intolérants dans leurs propos. En gros c'était "Marche ou crève" ! Comme quoi, les valeurs que nous tâchons de transmettre à nos élèves paraissent parfois bien loin de celles de certains de nos collègues...

J'ai d'ailleurs en projet de faire, dans un prochain article, une petite description du milieu enseignant. J'ai, en effet, puisé quelques petites idées aujourd'hui en observant tous mes collègues réunis, enfin presque tous...