vendredi 27 juin 2008

Réunion du jour

Aujourd'hui, pas de collège. J'avais, en effet, été convoqué à une réunion par les IPR (Inspecteurs Pédagogiques Régionaux) d'histoire-géographie. Arrivé donc en avance ce matin dans un collège flambant neuf de l'ouest lyonnais. N'ayant aucune envie de me précipiter à l'intérieur, j'attendais encore une dizaine de minutes dans ma voiture. De l'autre côté de la rue, une collègue, sans doute, s'arrangeait la façade. En l'observant du coin de l'œil, je me dis qu'elle en avait bien besoin. Après avoir terminé ma cigarette, je fis mon entrée dans un petit amphithéâtre où, déjà, une trentaine de personnes étaient là.
Cette réunion avait pour objectif de nous donner les consignes en prévision des journées de correction des copies du brevet des collèges. Nous étions, en effet, une soixantaine à avoir été désignés pour superviser ces corrections. La belle affaire ! Ne connaissant personne hormis l'une des deux inspectrices qui a eu la "gentillesse" de venir dans un de mes cours au mois de janvier, je me suis installé au fond en attendant le début de la réunion.
Au bout d'une dizaine de minutes, l'un de mes collègues me fit remarquer que la gent masculine était peu nombreuse. C'était évident. Les femmes étaient en sureffectif ce qui rendait d'ailleurs leurs piaillements encore plus insupportable. Je lui fis alors la remarque que dans le choix des places dans cette salle, il y avait aussi une grande différence. Les hommes étaient plutôt au fond et les femmes devant. Tant mieux !
La réunion débuta enfin avec un bon quart d'heure de retard. Nos deux chères IPR commencèrent par nous remercier d'une part de notre présence (ben, pas trop le choix aussi !) et, d'autre part, des nombreuses réponses qu'elles avaient reçues suite à un questionnaire qu'elles nous avaient envoyé courant avril. Je me rendis compte alors que ce questionnaire était toujours sur mon bureau...
Après ces courbettes d'usage, les questions et les remarques commencèrent à fuser de toutes parts. Beaucoup de plaintes, souvent justifiées. Parmi elles, deux ont retenu mon attention. D'abord, le zèle des chefs de centres qui empêchaient les professeurs de finir leur correction trop vite a été lourdement dénoncé. S'il faut bien reconnaître que certains collègues bâclent littéralement ces corrections (et j'en connais !), la majorité effectue ce travail fastidieux très sérieusement. Pourquoi alors leur interdire de poursuivre leur travail entre midi et deux, pourquoi ne pas leur donner tout leur paquet de copies en une seule fois ? Pourquoi aussi, ne pas procéder comme au bac, c'est-à-dire permettre aux professeurs d'effectuer ces corrections chez eux ? Les inspectrices furent tout à fait d'accord avec nous mais nous avouèrent n'avoir que peu de poids pour faire changer les choses. Soit ! L'autre remarque concernait la rémunération de ces corrections. Une collègue s'offusqua que, pour un paquet de quarante copies, elle avait reçu 11 euros ! C'est lamentable, en effet. Ceci dit, une des deux inspectrices fit remarquer que les corrections faisaient partie intégrante du service d'un professeur. A partir de là, la correction des copies ne devrait même pas être payée en plus de notre salaire habituel. Ce à quoi elle rajouta quand même que cette rémunération pouvait être justifiée par le fait que seuls certains professeurs étaient concernés par cette tâche alors que d'autres étaient déjà en vacances. Bref, nous ne fûmes pas plus avancés.
Vint ensuite le moment de la relecture des corrigés. Nous devions donner notre avis sur la pertinence des réponses proposées. C'est la que je fus ébahi par la stupidité de certains collègues. Certains n'étaient pas d'accord sur les réponses, d'autres sur le barème... Bref, comme disent les jeunes, la situation est vite partie en live. Je fis remarquer à mon voisin qu'il y avait beaucoup plus de pinailleuses que de pinailleurs. Encore une différence ! Les inspectrices eurent du mal à se faire entendre mais réussirent tout de même à imposer leur volonté à laquelle je me joignais tout à fait.
Cette petite plaisanterie a duré tout de même jusqu'à midi et demi. A la fin de la réunion, je suis fit la connaissance du collègue qui avait été affecté dans le même collège que moi. Très charmant au passage, il était aussi dépité que moi. Nous nous sommes donnés rendez-vous lundi à midi et quart dans ce collège situé en plein centre ville. Me demandant ce qu'on allait devoir faire pendant que nos collègues seraient en pleine corrections, je lui répondis :"Ben on ira boire un verre !". Il ne refusa pas ma proposition....
Bref, cette matinée m'a valut un bon mal de crâne, amplifié sans doute par les quelques verres d'alcool ingurgités la veille lors du buffet de fin d'année de notre collège. Je n'en dirai pas plus sur cette soirée qui n'a rien eu de mémorable...

2 commentaires:

Calyste a dit…

Quel macho tu fais! Ce n'est pas moi qui dirais du mal de mes collègues féminines et qui profiterais en plus des réunions officielles pour draguer! Pffff.( Je suis jaloux, mais jaloux!)

Tef69 a dit…

Tu as de quoi ! Il y avait de beaux spécimens...