vendredi 17 octobre 2008

Semaine chargée et riche en émotions

Comme vous l'aurez constaté, ma présence s'est faite plutôt rare cette semaine. Beaucoup de travail certes mais aussi, comme le dit le titre de cet article, beaucoup d'émotions.

En effet, cette semaine a été consacrée aux premiers conseils de classe de l'année. En fait, ce sont surtout des conseils de professeurs dans la mesure où ni les parents correspondants ni les élèves délégués ne sont présents. L'ambiance s'en trouve donc plus détendue, voire trop détendue.
La parole étant plus libre, tout le monde se lâche et il faut donc gérer les cas les plus extrêmes. Bref, comme d'habitude, ce sont toujours les mêmes collègues qui n'en finissent pas de se plaindre et qui n'émettent que des critiques au lieu d'émettre des remarques constructives. Ils oublient que le but de ces réunions est de parler des élèves et non de leurs états d'âmes. Certains ont même déjà leurs boucs émissaires, ce que je trouve totalement navrant.
Le sentiment que j'ai en faisant le bilan de ces conseils est donc mitigé. Positif quant aux élèves dont j'ai la charge. Beaucoup sont en difficulté mais rien n'est fichu. Il me semble que le but de tout enseignant est de guider les enfants sur la voie de la réussite, peu importe le niveau où il se trouve.
Négatif quant à l'arrogance et le mépris dont font preuve certains collègues... Inutile d'en dire plus.

Semaine riche en émotions aussi à cause de mes chers collègues de Français qui, vous le savez sans doute déjà, ont été inspectés. Pour avoir subi ce genre d'épreuve à trois reprises, je sais quelles angoisses cela peut provoquer. Mais cette inspection ayant été annoncée longtemps à l'avance, R. et E. ont vite fait monté la sauce. Certes, cela nous a saoulé un peu mais surtout, me concernant, ils ont réussi à me refiler leur angoisse. Je ne doutais pas un seul instant de leur valeur en tant qu'enseignant, non. Mais c'est la réputation de l'inspectrice, décrite comme un monstre sanguinaire qui a suscitée cette angoisse. Et finalement, nous avons découvert une dame aux cheveux blancs, charmante et élégante (bien qu'un peu flétrie). C'est donc avec soulagement que j'ai accueilli la fin de cette épreuve, d'autant plus que les rapports d'inspection s'annoncent fort élogieux.

Nous avons donc décompressé cette fin de semaine. Avec ma collègue et amie Hélène, nous nous sommes retrouvés jeudi après-midi pour préparer le sujet du brevet blanc qui aura lieu à la rentrée des vacances de Toussaint. A vrai dire, nous étions peu motivés et avons eu du mal à trouver des sujets à la hauteur de nos exigences. Étant tous les deux assez maniaques, il y avait du boulot. Ceci dit, nous avons quand même eu l'occasion de prendre un fou rire mémorable suite à une réflexion faite par Hélène. En effet, alors que nous étions en train de chercher des questions à propos d'un texte, Hélène suggéra de demander qui en était l'auteur. Cela provoqua alors de ma part d'abord un grand étonnement puis un début de fou rire. Bien sûr, elle ne comprenait pas pourquoi. Elle me dit que les élèves devraient répondre, je cite "l'auteur de ce texte est Manuel Magnard". Et la mon fou rire gagna en intensité. Je lui fis alors remarquer qu'il n'y avait pas d'auteur précis dans la mesure où ce texte était extrait, comme il était précisé en dessous, du manuel Magnard !!! Alors qu'elle se rendait compte de l'énormité de sa réponse, mon fou rire la gagna elle aussi. Cela nous fit beaucoup de bien de rire un peu...

Pour finir la semaine, ce vendredi après-midi m'a quelque peu chamboulé émotionnellement. Non, non, je ne suis pas tombé nez à nez devant un Apollon. Au contraire ! Comme je ne travaille pas le cet après-midi là, j'en profite souvent pour aller faire mes petites courses chez Monsieur Ed. Alors que j'étais en train de farfouiller dans les rayons, une employée me demanda de ne plus bouger. Devant mon air interrogateur, elle me dit alors qu'un homme cagoulé était en train de braquer une caissière avec un revolver. Cet homme a en effet pris la caisse et s'est enfui ensuite par la porte de derrière quelques secondes après que je sois passé devant. Les employés du magasin ont été choqués certes, mais ont été aussi très pros. J'ai donc continué à faire mes courses, ne réalisant pas encore ce qui venait de se passer. En sortant du magasin, une escadrille de gendarmes munis de gilets pare-balles se tenait postée à l'entrée. Il y avait aussi un camion de pompier et un hélicoptère qui tournoyait au-dessus de nous. On se serait cru dans une série policière américaine. N'ayant rien vu, j'ai pu rentré chez moi sans encombres. C'est alors que j'ai vraiment réalisé ce qui venait de se passer et des conséquences que cela avait mal tourné. A l'heure qu'il est, j'en suis encore un peu brassé mais je compte bien sur ce week end pour évacuer tout le stress que cet événement m'a provoqué !

2 commentaires:

Calyste a dit…

Ben voilà, il suffit que je tourne le dos! Moi aussi, cet après-midi, j'ai vu des pistolets. Mais rien de traumatisant, au contraire!
Je plaisante, mais ça doit effectivement secouer.
Encore pardon pour la dose d'angoisse distillée cette semaine et un grand merci pour ton sourire et ta patience.
Bisous. R.

JaHoVil a dit…

Une chance que ce fut une inspectrice et non un inspecteur. Beau travail de R et de sa collègue.
Et si ce braqueur était un Apollon ?
Non, je n'ai rien dit, je sors.
B, J.