jeudi 22 janvier 2009

Reconnaissance...

Journée mouvementée que ce jeudi. Une activité un peu spéciale à animer avec des élèves de sixième et une réunion entre midi et deux quelque peu soporifique, c'était déjà pas mal.
Comme je n'ai pas de cours l'après-midi, cela me permet de m'occuper du niveau dont j'ai la charge. C'est plutôt tranquille d'habitude. Or, je n'ai pas arrêté une minute. Entre les élèves malades venant agoniser devant mon bureau, les absences des professeurs à gérer, il a fallu que je clôture les inscriptions pour le brevet des collèges et que je termine la préparation des documents pour les stages que nos élèves doivent effectuer dans une quinzaine de jours. J'ai du aussi accueillir un nouveau collègue d'histoire-géo. venu remplacer une de mes collègues.
Lorsque je l'ai vu arriver dans mon bureau, j'ai eu un flash. Je me suis alors revu il y a plus de quinze ans lorsque je suis rentré dans l'enseignement. En effet, j'avais devant moi un jeune homme de 23 ans, un peu timide à qui j'ai du expliquer mille choses sur le fonctionnement du collège. Il va devoir affronter 3 niveaux ce qui n'est pas rien lorsque l'on débute. Bien qu'il ait déjà fait quelques remplacements, ce n'est, selon ma propre expérience, pas évident du tout de se retrouver dans un nouvel établissement. Bref, il va avoir du pain sur la planche...

A peine rentrée chez moi, mon téléphone sonna. C'était Julie qui était en voiture, rentrant d'une réunion de parents. Je dois avouer que ce coup de fil m'a fait énormément plaisir et ce, pour deux raisons. La première est que je suis toujours ravi d'avoir de ses nouvelles et de discuter avec elle de sujets très divers... La seconde raison est plus particulière. Étant prof d'histoire aussi mais dans le lycée qui se rattache à notre collège, elle récupère souvent mes anciens élèves en classe de seconde ou de première. Elle m'apprit aujourd'hui que, faisant un cours sur la Première Guerre mondiale, bon nombre d'élèves se souvenaient d'une multitude de détails concernant ce chapitre. Ce qui la surprit d'autant plus est que beaucoup citaient les mêmes anecdotes, le même plan de cours. Agacée, elle leur demanda d'où est-ce qu'ils tiraient ces informations. Et bien tous répondirent qu'ils tenaient cela de mes cours que je leur avait prodigué en troisième, donc deux ans et demi plus tôt ! Lorsque j'entendis cela dans le combiné du téléphone, j'avoue que je fus très ému. Je savais que mes cours n'étaient pas des plus ennuyeux mais de là à croire qu'ils resteraient gravés dans certaines mémoires adolescentes, je ne le pensais pas du tout. Et, d'après les dires de mon amie, mêmes les élèves qui, à l'époque étaient turbulents et peu travailleurs, se souvenaient de leurs cours !
Comme quoi, il n'y pas mieux que la reconnaissance de ses élèves pour nous encourager à continuer d'avancer tout en se remettant en cause chaque jour... C'est tout ce que je peut souhaiter à mon nouveau collègue !

1 commentaire:

Calyste a dit…

C'est aussi dans des moments comme celui-ci qu'on prend un petit coup de vieux...
Bises,R.