dimanche 6 juillet 2008

De retour !

En ouvrant mon blog ce soir, je m'aperçois que cela fait plus d'une semaine que je n'ai rien écrit. j'avoue aujourd'hui que cette absence est plutôt liée à une certaine paresse qu'à un manque de temps.
En effet, même si mes journée de la semaine dernière ont été bien occupées, j'ai manqué de courage, le soir venu, pour me remettre devant mon ordinateur et surtout de réfléchir à ce que j'allais pouvoir bien écrire.
Et pourtant, la semaine a été riche en événements, certes plus ou moins croustillants pour moi. Je commence à me rendre compte que j'ai du mal à écrire "à chaud". J'ai besoin, après une journée, de prendre du recul par rapport à tout ce qui a pu se passer.
Après une semaine passé loin de ce blog (mais pas de celui de quelques compères), j'ai eu tout le temps nécessaire pour établir une analyser des différents événements ou situations auxquels j'ai été confronté.
Le début de semaine a été consacré au brevet des collèges. Rendez-vous était pris avec l'un de mes collègues dans un célèbre collège de la presqu'île lundi à midi. Comme je l'ai écrit dans l'un de mes derniers articles, nous étions chargés de superviser les corrections du brevet. A peine arrivés, nous avons du vérifier les paquets de copies destinés aux correcteurs. Chacun en avait 49. A 13 heures, nous devions animer la réunion d'harmonisation avec nos collèges qui devaient jouer de leur stylo rouge. Nous savions que cette réunion allait susciter quelques réactions.
A commencer par les horaires. En effet, les corrections se déroulent sur une journée et demi. Les années précédentes, elles avaient lieu durant toute une journée ; pour ceux qui n'avaient pas fini, ils revenaient le lendemain matin. Bien sûr, la plupart avait terminé dans la journée. Cette année, les corrections se déroulaient à partir de 13 heures jusqu'au lendemain soir. Nos collègues nous demandant des explications sur ce changement, nous leur avons donné, sans conviction aucune, la raison officielle. Les centres de corrections avaient besoin de la matinée pour préparer les paquets de copies ... Tout le monde savait la véritable explication. Certains collègues corrigeant très (trop ?) vite, ils allaient, quoi qu'il en soit, devoir revenir la lendemain pour achever leurs corrections. Vous vous doutez bien du mécontentement ambiant dans la salle... Ceci dit, l'inspection académique nous donna une autre information afin d'appuyer ce changement d'horaires. De plus en plus d'élèves réclament leurs copies après les résultats pour vérification. Or, une copie sur deux comportait, l'an dernier, des erreurs. Afin d'éviter cela, les consignes étaient, cette année, les suivantes : ne pas détailler les points sur la copie, mettre aucun commentaire dans la marge, en conséquence de quoi, il fallait se contenter de barrer ou de souligner les erreurs éventuelles. Quant au barème, il avantageait même l'élève doté un demi neurone ! Résultat : si je corrigeais mes copies de la même manière, mes élèves seraient de véritables petits génies... Bref, cette réunion terminée, nous nous demandions ce que nous allions bien faire. On nous fit comprendre qu'il fallait faire acte de présence en cas de pépin ou de questions concernant les corrections. En résumé, nous allions perdre notre temps. Nous avons donc commencé par visiter l'établissement dans lequel nous étions. Un vrai labyrinthe ! La chaleur étouffante qui régnait en ce début de semaine nous poussa vers l'extérieur, tantôt dans les escaliers de secours, tantôt dans la cour. Cette demi journée nous parût interminable. Au passage, un de nos collègues a terminé son paquet de copies en 3 heures !!! Comme quoi...
Le lendemain matin, nous nous sommes mis d'accord pour accélérer les corrections afin que tout le monde soit libéré à 13 heures. Pour cela, nous avons pris quelques copies à nos collègues et nous sommes attelés à la tâche. J'ai pu constater qu'avec les consignes données, nous ne restions pas longtemps devant une copie. Vers 11h30, certains correcteurs commencèrent à sortir de la salle avec leur paquet sous le bras. Ouf !!! Après nous être assurés que chacun avait bien dicté ses notes, nous sommes sortis à 13h15. Mission accomplie.

Les deux jours suivants ont été consacrés à des journées pédagogiques dans mon collège. Mercredi, cogitation extrême afin de mettre au point nos projets pour la rentrée. Ce fut aussi l'occasion de rencontrer nos nouveaux collègues. Aucun avis bien tranché pour l'instant si ce n'est concernant notre nouveau petit collègue de français, très charmant et doté, me semble-t-il, d'un certain caractère. Je pense qu'il va provoquer une certaines émulation dans l'équipe de français. N'est-ce pas Robert ?
Jeudi fut la journée des émotions. Tout d'abord, lors de l'apéro en l'honneur de nos collègues qui prenaient leur retraite ou qui quittaient le collège vers une autre destination. C'est un rituel qui a lieu chaque année, mais qui me laisse plutôt indifférent. Cette année, cela ne fut pas le cas. Même si Robert en a très bien parlé dans l'un de ses articles, je tenais à en dire aussi quelques mots. En effet, je réalise que je ne verrai plus l'an prochain le sourire de Roselyne, notre standardiste auprès de qui je passais chaque matin pour m'enquérir des nouvelles mais aussi des petits potins. Au revoir aussi à Pierre, notre collègue d'EPS (note à Robert : on ne dit plus gymnastique depuis bien longtemps !). Petit bonhomme aux allures de Mario Bros, c'est un homme d'une infime gentillesse, discret et dévoué. Malgré ces récents problèmes de santé, il était toujours là le premier pour ouvrir les rideaux du gymnase. Au revoir aussi à Christian, notre collège de math. qui s'en va dans un autre collège. Toujours prêt pour monter un projet, très dévoué envers ses élèves, son absence va me peser. Bref, c'est la première fois que ce rituel suscite en moi une intense émotion. Lors de la séance des discours, j'avoue que les larmes n'étaient pas loin...
De retour chez moi dans l'après-midi, je me suis posé devant la télévision branché sur une chaîne d'information. Les premières images que je vis furent celles d'Ingrid Betencourt descendant de l'avion. J'étais, bien sûr, au courant de sa libération. Mais ce n'est qu'en voyant ces premières images que je réalisais vraiment. Là, je sentis encore les larmes monter et, contrairement à la retenue que j'avais eu le matin même, je les ai laissées s'échapper. Des larmes de joie inondaient mes yeux puis mes joues. Du coup, je suis resté scotché à la télé un bon moment tout en somnolant. Aujourd'hui, près de cinq jours après cette libération, les médias nous inondent, à juste titre, d'images de celle qui resta prisonnière pendant 6 ans dans la jungle amazonienne. Je suis, à chaque nouveau reportage, encore ému. Je suis aussi très en colère contre ceux qui osent induire la suspicion à propos de cette libération. De quoi les Suisses se mêlent-ils ? Qu'ils s'occupent plutôt de leur chocolat et de leurs vaches laitières !!! C'est pitoyable.
Voilà, si vous lisez ces dernière lignes, cela signifie que vous aurez eu le courage d'aller jusqu'au bout et je vous en remercie. A très boentôt...

1 commentaire:

Calyste a dit…

Pourquoi? Il y a aussi des vaches laitières prisonnières des FARC?